Analyste financier, de quoi se gratter la tête

Le dixième anniversaire de la crise n’a pas été ignoré dans la presse internationale, c’était un exercice imposé. Il a donné lieu à la publication d’un grand nombre de dossiers rarement encourageants. L’idée dominante a été de s’interroger sur le niveau des fonds propres auxquels les banques sont désormais soumises – est-il suffisant ? – mais la question du shadow banking toujours non régulé a rarement été soulevée.

Avoir de l’argent à ne pas savoir qu’en faire…

En adoptant pour les dépôts des banques un taux négatif de -0,40%, la BCE faisait une entrée hasardeuse dans des territoires inconnus, là où elle n’avait jamais pénétré et ou la théorie n’était plus d’aucun secours (comme si elle ne l’avait jamais été d’ailleurs !). Aucune catastrophe particulière n’en a résulté, si ce n’est la poursuite de l’instabilité du système financier qui était déjà engagée, mais les conséquences n’en ont pas manqué.

Chine et États-Unis, une mise en perspective

Après la pluie vient le beau temps ! Donald Trump a dimanche dernier promis dans un tweet « un superbe avenir pour les deux pays », la Chine et le sien, avec à l’appui un épilogue heureux de la guerre qu’il a entamé : « la Chine va retirer ses barrières douanières parce que c’est ce qu’il faut faire. Les taxes vont devenir réciproques et un accord sera trouvé sur la propriété intellectuelle ».

PREMIÈRE MESURE DE DÉRÉGULATION FINANCIÈRE AUX ÉTATS-UNIS, par François Leclerc

Billet invité.

La dérégulation financière ne perd rien pour attendre, mais Donald Trump a une autre urgence à faire passer avant au Congrès, sa réforme fiscale. Celle-ci va creuser le déficit de 1.600 milliards de dollars dans les dix prochaines années, si elle est adoptée par le Congrès telle qu’elle est présentée. Son pari peu convaincant étant qu’elle va susciter une relance de la croissance générant des rentrées fiscales équivalentes. La fuite en avant de l’endettement continue.